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Nous étions présents aujourd’hui à la 7ème édition du BI Swiss Forum à Lausanne organisée par Cross-Systems. Bel effort d’organisation dans un domaine qui, il faut bien le reconnaître n’attire que peu de représentants du business en Suisse mais une grande quantité d’intégrateurs et sociétés de services ainsi que des représentants des départements IT de la région.



On remarquera la présence des “petites” solutions (Qlikview, Talend, Board, XLCubed, et quelques autres) et de Microsoft et IBM, les Oracle et SAP (et affiliées) brillant par leur absence. Faut-il y voir un signe du constat du manque d’engouement des “gros” pour le marché suisse-romand ou d’une baisse de la demande et des budgets de nos multinationales locales, difficile de répondre. Ce marché suisse-romand est décidément difficile à saisir.



Absence également des plateformes IaaS et PaaS ainsi que des fournisseurs de stockage et base de données, alors que beaucoup de discussions ont tourné autour du prix du Tb… Un signe assez remarquable de la difficulté de la discipline de sortir d’une logique de gestion des solutions et produits de BI par les départements IT alors même que tous les indicateurs et tendances nous montrent le shift des applications Business vers le métier. Nous pouvons une fois de plus réaliser que les directions générales locales n’ont pas pris la mesure de cette évolution technologique et ne comprennent pas encore leur rôle et surtout la valeur à tirer d’une véritable stratégie de Business Intelligence.



Comment imaginer un développement des stratégies de big data et autres visualisations complexes dans ce contexte où les départements IT sont les seuls intéressés à faire progresser ces disciplines. Messieurs les DSI, il est temps de prendre vos CEO’s et CFO’s par la main et enfin les emmener dans cette nouvelle dimension de la Digital Intelligence.



Nous avons donc trop parlé IT, data, cubes et qualité et une fois de plus, pas assez de Business, croissance, décroissance, performance, taux de marge, rotations des stocks, ROI, ROCE etc.



Un autre aspect de la discipline mériterait également d’être plus évoqué, il s’agit bien évidemment des problèmes d’adoption de ces technologies dans les groupes et entreprises ainsi que de la culture de management des entreprises face au développement de celles-ci. Car avant tout dans BI Swiss Forum, c’est le B de Business qui est la première lettre.



Même s’il est apparemment de bon ton de se moquer du Gartner Group dans ce genre de manifestation, je remarque quand même que j’ai vu au minimum 15 magic quadrants du Gartner sur l’ensemble des présentations auxquelles j’ai assisté, et que ceux qui critiquent semblent être les premiers à payer leur abonnement. Je profite de ce constat pour réagir car je n’ai personnellement jamais autant appris sur la BI qu’à des events Gartner auxquels je conseille à tout les professionnels d’assister un jour. On y évoque par exemple beaucoup l’impact des technologies sur le management et le lien entre les directions informatiques et le business ainsi que la business value des investissements informatiques.



Pour conclure, merci à Edgar Grospiron pour sa sympathie et son accessibilité pendant et après le keynote, et je dois avouer avoir particulièrement apprécié la présentation de Renaud Finaz (profil linkedin) du groupe Micropole au sujet des dernières tendances et de l’état de l’art du secteur.



Christophe Arn